Le compostage est un processus de transformation des déchets organiques en un sol riche, de qualité et 100% naturel : le compost. Il permet d'alléger le sol et d'économiser les engrais, la terre et l'eau. Il permet également de réduire nos déchets de cuisine et de jardin.
Dans des conditions favorables, la matière organique du tas est décomposée par des micro- et macro-organismes (vers de terre, insectes, bactéries, champignons, etc.) et transformée en humus riche en nutriments.
Ces réactions nécessitent de l'oxygène et génèrent de la chaleur. La température au cœur du compost augmente jusqu'à 50 à 70°C au fur et à mesure de sa décomposition, puis diminue.
Plus le tas est grand, plus l'élévation de température est importante et plus le processus de compostage est rapide.
Où créer son propre compost ?
Un bon emplacement pour un tas de compost est à l'ombre, car il se dessèche s'il fait trop chaud. Pense à l'arroser s'il est trop sec et à le couvrir pour éviter les fuites.
Tu peux utiliser des bacs à compost commerciaux ou construire le tien avec des planches de bois ou du grillage. Veille à laisser le fond de ton bac à compost en contact avec le sol, car c'est une source directe de micro-organismes (comme les vers de terre) qui sont essentiels à la réussite du compost.
Pour celle.s.ux qui veulent composter une petite quantité de déchets, tu peux aussi creuser un trou directement dans le sol. Creuse une tranchée de 20 cm de profondeur et aussi large que la quantité de déchets que tu souhaites. Recouvre-la de paille ou de plastique noir et maintiens-la humide comme pour un compost normal. Il existe également des composteurs de balcon pour ceux qui n'ont pas de jardin.
Pour celle.s.ux qui vivent dans des zones urbaines et qui n'ont pas le temps et/ou l'espace d'avoir le composte chez eux, visitez sharewaste.com, le site web où tu peux "rencontrer des voisins, recycler des matières organiques et aider les sols".
Surveillez l'aération et le taux d'humidité !
L'aération est un facteur clé car le compostage est un processus aérobie. Une mauvaise aération du tas de compost est la principale raison d'un compostage lent, partiel, irrégulier ou malodorant. On estime que l'air doit occuper au moins 50 % du volume du tas. Il faut donc mélanger le tas aussi souvent que possible (toutes les 4 à 6 semaines) pour bien l'aérer.
Le premier mélange ne devrait être effectué que 2 à 4 semaines après la mise en place des déchets dans le tas. De cette façon, tu evites de faire baisser la température et préserves l'activité des bactéries.
Il est important de vérifier le taux d'humidité de ton compost. Pour vérifier qu'il est satisfaisant, presse une poignée de compost dans ta main. Si des perles d'eau commencent à apparaître, le taux d'humidité est bon. S'il y a un manque d'humidité, couvre le mélange avec une bâche, et s'il y en a trop, remue et souleve la bâche pour aérer un moment le mélange.
Quand le compost est-il prêt à être utilisé ?
Il peut être mûr après 3 à 6 mois au printemps/été ou 6 à 9 mois en automne/hiver s'il est bien isolé et retourné régulièrement. Certains composteurs peuvent même produire un compost de qualité en seulement 4 à 6 semaines ! Le compost est prêt lorsqu'il sent la terre de forêt, l'humus et s'émiette facilement. Retire-le de sa base et incorpore-le au pied des plantes ou dans les trous de plantation. Attention à ne pas l'enterrer mais à l'incorporer superficiellement.
Tu verras combien il est gratifiant de voir tes "déchets" devenir quelque chose de précieux, et peut-être même que ta relation avec la nourriture et la terre changera !